samedi 8 juin 2019

Louise ma chère Louise, intro






Un simple dessin.

Des lignes, des traits, des ombres et des lumières.
Ce que l'on croit voir en fait, n'est qu'un écran qui cache toute une vie intérieure: des joies, des colères, des peurs, des questionnements, des doutes, des déchirements.


Comme si le tatouage était l'être.





Tout a commencé par Louise Bourgeois, cette grande exploratrice de l'expression de ses mondes intimes. J'en ai fait un petit dessin juste pour moi, d'abord pour l'invoquer comme une divinité, puis j'ai continué à dessiner pour la questionner, jusqu'à ce qu'elle se mette à me parler en retour.

Nous avons discuté de tout: comment garder bien vivant ce mince fil qui nous garde connecté intimement à notre oeuvre, que faire des émotions qui nous déséquilibrent, de l'amour, de la peur, des révoltes, du temps qui passe, de sa division créée par l'argent à gagner ou autres pressions intérieures ou extérieures.

Mes dessins ont grandi, les techniques ont évolué. Mes papiers sont devenus des grands
panneaux marouflés et toutes ces questions sont devenus ma quête. Louise s'est multipliée et est devenue un des éléments de mon totem intérieur, des facettes de moi je présume.
Jana Sterback, Greta Thunberg, Miriam Cahn sont venues à travers mes mains.  Nous avions aussi bien des choses à nous dire. Elles ont en commun l'intégrité, la force, l'équilibre, l'expression, une certaine forme d'anarchie aussi peut-être.
Elles ne parlent qu'avec sincérité.
Elles arrivent à exprimer ce subtil monde qui les habite, chacune à leur façon et elles sont devenues sans le savoir le canal de l'expression du mien.

Parce qu'un dessin n'est jamais qu'un simple dessin. Il parle avant tout de celui qui l'a fait. Il est le reflet d'un monde à exprimer, rarement compris en dehors de son aspect extérieur, de son esthétisme.


Geneviève LeBel

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