dimanche 13 décembre 2015

Bauhausbabies le début

Je suis née en 1972 au Québec et j'ai grandi à l'époque des Paillasson, Fanfreluche, des Oraliens, des rediffusions de films de Norman McLaren et des figurines Fisher-Price en bois et plastique. 

Mon imaginaire est donc fait pour le Bauhaus appliqué à la forme humaine, mais je ne l'ai découvert que tout récemment.


Un ami a attiré mon attention sur le fantastique Ballet Das Triadische et je suis restée complètement absorbée dans cet esthétisme fou.
 

Ce ballet d'Oskar Schlemmer qui a vu le jour en 1922 - soit cinquante ans avant ma naissance -  m'a happée par son modernisme quatre-vingt-treize ans plus tard tout en me donnant les clés de certaines idées fixes qui hantent mon imagerie depuis ma plus tendre enfance:
- les répétitions, la multitude, les variations, le mouvement perpétuel;
- la simplicité (apparente);
- les formes géométriques vs la diversité humaine, le plastique vs l'organique, le calcul vs l'imperfection;
- la multitude de nuances de formes et de natures au-delà des ressemblances présumées. 

 Voilà qui a de quoi enflammer mon imaginaire d'une façon radicale. 


Le Triadische dans sa forme est pour moi le triomphe de l'inutile, du dessin, de l'arbitraire et du théorique sur la réalité. Appliqué au service de l'imagination dans ce monde devenu trop serré et implacable, (par la sortie de l'enfance? par le climat dépoétisant de notre époque?), il peut être d'une importance capitale.
 

Je suis l'arrière-petite-fille du mouvement Bauhaus.
Envahie je suis par l'idée de développer un peuple de bauhausbabies, un monde sculpté, dessiné, animé, de toutes formes, matériaux ou tailles. 

Pire, j'ai décidé de laisser libre cours à mon obsessive impulsion
Voyons où ça nous mène.

(à suivre)

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